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Le mouvement Low-tech : à la découverte de l’émancipation technologique

12.01.2022

La décroissance est-elle inévitable ? Ce dernier siècle de révolutions technologiques en tout genre laisse place à une remise en question généralisée. Découvrons comment certaines solutions “low-tech” apportent leurs réponses aux défis écologiques.

Faire toujours mieux avec moins, selon ses ressources, à une époque où notre consommation est difficilement soutenable pour une seule planète Terre. C’est vers ce mode de vie que les disciples d’une consommation “low-tech” se dirigent.
Explorons ensemble comment ce mouvement agit concrètement, à travers des solutions accessibles à toutes et tous.

La Low-Tech vise à nous rapprocher d’une civilisation techniquement soutenable

Durant des décennies, il suffisait de prononcer le mot “high-tech” pour susciter l’intérêt.
Certes, la technologie en constante progression facilite la vie de milliards d’êtres humains, mais à quel coût ? Celui d’une inquiétante diminution des ressources, en accélération constante, couplée à l’érosion d’un précieux écosystème dans lequel nous vivons.

C’est pourquoi depuis environ 40 ans, une société quasi parallèle se construit en sens inverse, autour d’un ensemble de technologies jugées vraiment utiles, durables et économiques : la low-tech. Encore méconnu du grand public il y a peu, ce concept de “basse technologie” vise l’acceptation d’un confort de vie plus basique, parfois rudimentaire, afin de participer à un projet de société davantage en accord avec nos ressources disponibles.
Une vie plus sobre, qui s’articule autour de trois grands principes :

  • produire et consommer utile, en revenant à l’essentiel ;
  • se rendre accessible au plus grand nombre ;
  • être durable, fonctionnel et optimisé.

La low-tech peut paraître régressive et idéaliste à première vue, tant nous sommes dépendants d’un confort atteint grâce au système de consommation actuel.
Pourtant, des initiatives crédibles et durables permettent de retrouver un mode de vie plus simple à l’aide d’innovations et de réinventions adaptées à nos cultures.

Trois initiatives Low-tech simples et accessibles

Chacun peut agir à son échelle pour tendre vers un mode de vie plus soutenable, en fonction de ses ressources.
Sans nécessairement effectuer une transition drastique en partant vivre dans un éco-village autonome, des solutions existent à portée de main, applicables sur tout le territoire.
Voici 3 initiatives abordables pour celles et ceux qui désirent découvrir quelques bonnes pratiques low-tech.

  1. Fabriquer des produits du quotidien

Avez-vous déjà entendu parler de phtalates, de bisphénol-A (BPA) ou de laurylsulfate de sodium ? Ces divers agents chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante (dentifrices, lessive, déodorants, etc.) sont invisibles, nocifs, et pourtant nombre d’entre nous en utilisent chaque jour.
Vous l’aurez compris, consommer low-tech aujourd’hui ne signifie pas forcément bricoler son propre ordinateur ou son chauffage solaire. Cela passe également par des gestes simples dans nos cuisines.
Le fait-maison jusque sur la brosse à dent, c’est le Low-Tech Lab qui en parle le mieux, en nous donnant ses meilleures recettes pour consommer mieux (et moins cher).
Voici quelques-uns de leurs tutoriels bien pratiques :

  • Fabriquer son produit vaisselle 100 % naturel ;
  • Cuisiner son dentifrice maison en 5 minutes ;
  • Faire un déodorant à base de bicarbonate.
  1. Participer à des rencontres low-tech, ou ateliers participatifs

Il suffit de saisir “atelier participatif”, “atelier collaboratif" ou encore “association low-tech” sur un moteur de recherche pour se retrouver entre adeptes novices ou initiés.
Ces lieux de cohésion ont pour but de s’entraider à revenir aux fondamentaux, tout en découvrant de nouvelles pratiques. Loin d’être technophobes, les personnes qui se rejoignent dans des ateliers tels que le Low-Tech Lab de Boulogne-Billancourt sont également en quête d’innovation.
De plus en plus d’initiatives locales de ce type émergent, dans les centres-villes comme en périphérie. Ces points d’entrée communautaires feront probablement le bonheur de celles et ceux qui hésitent encore à se lancer vers ces nouvelles habitudes de vie.

  1. S’intégrer dans une dynamique d’économie circulaire

La lutte contre la pollution numérique, engendrée par une surconsommation de produits électroniques et électriques, fait partie des combats du mouvement low-tech.
C’est pourquoi l’éco-conception, le recyclage ou encore la réparation peuvent être considérés comme des pratiques low-tech accessibles à chacun. L’économie circulaire vise en effet à se détacher du modèle de consommation traditionnel consistant à extraire, produire, consommer, puis jeter.
Découvrez plusieurs moyens simples de limiter votre empreinte écologique :

  • S’équiper avec des objets reconditionnés : BackMarket, Reepeat, Smaaart ;
  • Limiter les déchets non-recyclables et emballages à usage unique : magasins en vrac, confection à partir de matériaux recyclés, objectif ZeroWaste !
  • Apprendre à bricoler, réparer voire même fabriquer en se rendant dans un atelier collaboratif.

Quelques ressources pour aller plus loin

La philosophie low-tech n’a pas pour but de culpabiliser les foules, comme ses détracteurs le prétendent. Bien que certains experts de l’autonomie soient objectivement anti-consuméristes et rejettent la modernité actuelle, c’est loin d’être le cas de tous les adeptes d’une croissance mesurée et plus supportable.
Ce sujet vous intéresse ? Pour en savoir davantage, voici quelques ressources à votre disposition.

  • L’âge des low-tech : Vers une civilisation techniquement soutenable - Un livre de Philippe Bihouix, ingénieur et auteur d’essais sur les questions environnementales ;
  • Nomade des mers - le documentaire d’une expédition incroyable du Low Tech Lab ;
  • Le forum des Entrepreneurs Low Tech.

Aller plus loin

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