Le métavers sera-t-il bon ou mauvais pour la planète ?
Alors que le métavers, comme les réseaux sociaux avant lui, inquiète déjà quant aux dommages collatéraux qu’il pourrait entraîner sur la santé mentale de ses utilisateurs, c’est désormais à la menace environnementale de pointer le bout de son nez.
Nous entendons beaucoup parler du métavers depuis octobre 2021 et l’annonce en grande pompe par Mark Zuckerberg de la mutation du célèbre Facebook en Meta, engageant ainsi un investissement massif dans le développement de « l’Internet du futur », qui représenterait pour certains l’avènement du web 3.0.
En réalité, les métavers ne sont pas nouveaux, et M. Zuckerberg n’a rien inventé du tout. Le terme « métavers » est cité pour la toute première fois dans un roman de 1992, Snow Crash écrit par Neal Stephenson (le nom du roman en français est Le Samouraï Virtuel). Soit dit en passant, ce roman de science-fiction met en scène l’un des pires futurs dystopiques que l’on pourrait imaginer.
Depuis les années 2000, plusieurs métavers ont par ailleurs déjà été créés dans le secteur des jeux vidéo (Active Worlds en 1995, Le Deuxième Monde en 1997, Second Life en 2003, etc.).
En quoi consiste brièvement le métavers ?
En résumé, le métavers est un univers virtuel, parallèle à notre monde physique, persistant et interactif. Dans cet univers qui mélange réalité virtuelle, réalité augmentée et intelligence artificielle, les utilisateurs s’y déplacent et interagissent entre eux sous la forme d’avatars.
Au sein de ce monde du futur à mi-chemin entre réel et virtuel et hautement interactif, les avatars peuvent acheter, vendre et s’échanger des NFT (non-fungible token) grâce aux cryptomonnaies. Ainsi, il semble clair que le métavers crée de grandes opportunités commerciales pour les marques et s’avèrera être un excellent outil de communication, comme le sont devenus les réseaux sociaux.
On pourrait penser que le métavers, étant un monde entièrement virtuel, ne représenterait pas de réelles menaces pour l’environnement. C’était sans compter l’enchevêtrement de très hautes technologies, très énergivores, nécessaires à son développement et à son bon fonctionnement.
Les hautes technologies et le matériel nécessaires au métavers
Retour sur les technologies qui rendront possibles le métavers et leur impact environnemental.
Les datacenters :
Les métavers ont beau être des mondes virtuels, leur architecture et le nombre astronomique de données informatiques qu’ils vont générer devront être stockées sur des serveurs, eux-mêmes hébergés dans des data centers. Les data centers capteraient aujourd’hui 3 % de la consommation d’énergie mondiale, un chiffre appelé à grandir au regard de la numérisation galopante de notre monde, de la migration des données et applications vers le cloud computing, et de l’augmentation des données informatisées générées par les nouvelles technologies.
Pourtant, les principaux acteurs du numérique ne cessent de mettre en avant la neutralité carbone de leurs opérations, notamment par l’utilisation quasi-totale d’énergies renouvelables ou le recours aux crédits carbone.
L’intelligence artificielle :
L’intelligence artificielle sur laquelle reposera le métavers pour offrir en permanence à ses utilisateurs du contenu qui leur sera adapté se basera sur des algorithmes de deep learning très complexes, nécessitant une immense puissance de calcul et de nombreux serveurs de données.
Les cryptomonnaies et la blockchain :
L’utilisation de la blockchain au sein des métavers crée une économie décentralisée, non contrôlée par une seule et même entité. Les cryptomonnaies utilisées dans la technologie blockchain ont donc vocation à devenir la monnaie virtuelle utilisée au seinde s différents métavers, particulièrement pour la vente et l’achat de NFT.
Pourtant, la blockchain et les cryptomonnaies représentent déjà une menace environnementale grandissante du fait de leurs énormes besoins en électricité. Le minage de cryptomonnaies (en anglais, « mining »), qui consiste pour faire simple en la création de cryptomonnaies par un ordinateur après la résolution d’un problème mathématique, nécessite des ressources énergétiques très élevées.
Avec un engouement croissant pour la blockchain au niveau mondial, cette consommation d’énergie destinée au minage de cryptomonnaies est devenue dramatiquement exponentielle. La blockchain Bitcoin consommerait autant d’énergie sur un an que l’Argentine et la blockchain Ethereum autant que les Pays-Bas…
De même, de nombreux centres de minage implantés autrefois en Chine se sont délocalisés aux États-Unis. La Chine a en effet interdit le minage de cryptomonnaies sur son sol pour des raisons — en partie — environnementales. Le minage de cryptomonnaies s’est en effet révélé bien trop énergivore pour un pays qui vise la neutralité carbone pour 2060 et dont la production d’énergie actuelle est encore largement alimentée par les centrales à charbon.
Aux États-Unis, ce n’est malheureusement pas le même son de cloche, puisque des centrales à charbon sont remises en service pour alimenter en électricité les « fermes de minage », au grand dam des défenseurs de l’environnement — et de l’environnement lui-même.
S’équiper pour aller dans le métavers :
Le matériel informatique que nous utilisons quotidiennement représente un bilan carbone phénoménal, en raison de l’extraction des ressources et l’utilisation d’énergie nécessaire à leur fabrication, de la consommation d’énergie faramineuse nécessaire au bon fonctionnement de ces mêmes appareils, mais également des serveurs où sont stockées toutes les données du web… Sans parler des amas de déchets électroniques que nous créons chaque année et qui, depuis 2021, pèseraient plus lourd que la Muraille de Chine.
S’équiper pour le métavers nécessitera de construire de nouveaux matériels informatiques gourmands en ressources et difficiles à recycler, et qui viendront s’ajouter à la situation déjà critique causée par nos usages numériques.
Le métavers peut-il avoir des répercussions positives sur nos émissions de gaz à effet de serre ?
Il ne faut pas non plus voir le mal partout : le métavers pourrait effectivement avoir des répercussions positives sur certains de nos usages néfastes pour l’environnement, par exemple, au niveau du transport et notamment de nos déplacements professionnels.
Immergées dans un monde virtuel interactif, les personnes pourraient, par exemple, travailler davantage en télétravail, ce qui réduirait les trajets en voiture (la voiture étant le moyen de transport préféré des Français·es pour se rendre sur leur lieu de travail, même pour des trajets courts), tout comme les voyages d’affaires en avion pourraient être radicalement réduits.
Pourtant, il faut là encore prendre ces informations avec des pincettes et les relativiser. Le secteur de l’aviation représenterait entre 2 et 4 % des émissions de GES, et la moitié de ces émissions serait générée par les 1 % de la population mondiale qui prend effectivement l’avion. Le secteur du numérique, aujourd’hui aux prémices déjà bien avancées d’une expansion fulgurante, représenterait en 2022, la même part d’émissions de GES…
Faut-il alors troquer les émissions de GES d’un secteur pour celles d’un autre, dont la croissance future va sans doute s’avérer bien plus forte que celle du secteur de l’aviation ?
La clé d’un futur durable serait donc la sobriété, autant pour les voyages dans les univers virtuels qu’en avion, comme l’a préconisé le 6ᵉ rapport du GIEC, publié lundi 4 avril 2022.
Métavers : nouveau monde utile ou divertissement illimité ?
Le métavers, une énième “révolution technologique”, pose question. Est-ce le nouveau gadget d’une génération ultra-connectée, ou un réel bouleversement des usages numériques à venir ?
Les discussions autour du “métavers” - metaverse en anglais - rappellent la démocratisation d’Internet il y a 25 ans. Le grand public accédait alors à un espace virtuel à découvrir et à construire, dans lequel il fallait apprendre à se repérer pour s’instruire, travailler, s’amuser, ou communiquer.
Mark Zuckerberg, le fondateur et actuel patron de Facebook, décrit le métavers comme “le futur d’internet”. Il a d’ailleurs renommé son entreprise Meta en 2021, laissant peu de doutes concernant ses intentions. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Est-ce un jeu vidéo, ou une nouvelle technologie révolutionnaire ? Pourquoi toutes les plus grandes entreprises cherchent à le conquérir ?
Voyons ce qui se cache derrière le métavers, nouvel eldorado numérique de notre époque.
Le Métavers, c’est quoi ?
Le métavers est un cyberespace qui évolue en permanence, même quand vous n’y êtes pas connecté. Ce n’est pas une technologie à part entière, mais plutôt un changement dans notre façon d’interagir sur Internet.
En d’autres termes, voyez-le comme un environnement virtuel accessible à tous, dans lequel nous serions représentés par nos avatars numériques. La combinaison de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle ambitionne de permettre aux utilisateurs de vivre des expériences digitales plus “réelles” avec d’autres communautés, afin de bâtir leur propre monde.
L’économie virtuelle au cœur du système
Une des grandes nouveautés apportée par le métavers est directement liée à l’économie des crypto-actifs. La notion de propriété digitale, bien qu’elle puisse sembler abstraite, a pris forme. Chaque utilisateur peut créer, acheter et vendre des biens numériques, puis les transférer entre les différents mondes qu’il explore. Avec l’aide des NFTs - des jetons de cryptos agissant comme des certificats de propriété d’un élément numérique - le métavers semble offrir la perspective d’un marché florissant pour les créateurs. Et chacun peut y contribuer.
Quelques chiffres sur le métavers :
- Facebook (devenu Meta) a investi 10 milliards de dollars pour se développer dans ces univers parallèles ;
- le marché des métavers pourrait atteindre 800 milliards de dollars avant 2030 ;
- l’industrie du jeu vidéo serait la grande gagnante, et pourrait dépasser les 400 milliards de dollars de valorisation en 2024.
Un jeu immersif, sans aucune limite ?
Dans un métavers, la réalité virtuelle est au cœur de l’expérience. Elle permet de profiter pleinement des possibilités offertes. Grâce à un casque ou à des lunettes connectées, les utilisateurs sont immergés dans un autre monde qu’ils peuvent rejoindre pour accéder à une nouvelle réalité vécue en virtuel : faire du shopping avec leurs cryptomonnaies, jouer au poker, affronter un ogre, assister à une réunion d’entreprise ou tout simplement se promener. Tout devient virtuellement possible, en quelques clics seulement.
Toutefois, l’industrie la plus présente dans le métavers à l’heure actuelle est celle du jeu vidéo. Récemment, nous apprenions que Sony et Lego avaientt investi 2 milliards de dollars dans l’éditeur de jeu vidéo Epic Games, qui a entre autres développé le célèbre jeu Fortnite. Le but de cet investissement : propulser les efforts d’Epic Games, un des pionniers dans la conquête des métavers.
L’éditeur Niantic (PokemonGo) est également intéressé. La start-up désormais valorisée à 9 milliards de dollars compte bien développer son propre métavers. Et elle s’en donne les moyens, après avoir levé 300 millions de dollars en 2021 pour “jouer un rôle essentiel dans la prochaine transition informatique”.
Certains projets se connectent au réel
Au-delà du potentiel d’amélioration de l’expérience des gamers, le métavers pourrait aussi contribuer à de nombreux secteurs d’activité de nos sociétés modernes. Plusieurs projets en cours de développement cherchent à utiliser le métavers comme un outil à notre service, et non pas comme une façon d’échapper à la réalité.
Par exemple, Bill Gates prédit que les réunions d’entreprise seront transférées dans le métavers d’ici deux à trois ans. La visioconférence manque de connexions entre humains comparée à une réunion “physique”. Grâce au métavers, une expérience plus immersive, bien qu’elle soit virtuelle, pourrait améliorer les interactions entre des équipes de plus en plus morcelées depuis que le télétravail se généralise. Dès lors que le matériel et les logiciels nécessaires seront plus accessibles, ces pratiques pourraient être adoptées à grande échelle pour le bien-être des salariés.
Pour d’autres entreprises, le métavers peut jouer un rôle essentiel dans le support client. Au lieu d’un appel téléphonique classique, parfois désagréable, le métavers permettrait au personnel d’assistance de guider “physiquement” les clients dans la résolution de leurs problèmes. Cela permet à l’entreprise d’économiser du temps et des moyens, tout en offrant au client une meilleure expérience.
Certains projets devraient également voir le jour très prochainement dans le domaine de l’éducation, et les possibilités sont immenses. À terme, il y a fort à parier que la simulation en condition réelle pourrait faire partie intégrante des cursus scolaires.
Il est également possible de profiter de la capacité divertissante du métavers dans un but éducatif, en utilisant la gamification. Cette méthode consiste à appliquer les mécanismes des jeux vidéo à des secteurs plus traditionnels (comme par exemple l’apprentissage de la géographie) grâce à différents leviers : dimension sociale, systèmes de quêtes et de récompense, ou encore compétition.
Les infrastructures sont là, il ne reste plus qu’à s’en servir à bon escient pour bâtir, ensemble, un nouveau monde numérique qui réponde à nos attentes et à nos besoins. Encore faut-il que nous parvenions à nous en saisir avant que les géants du numérique en décident autrement…
Mesurer la pollution réelle du numérique pour mieux agir
Dans un monde en pleine crise climatique, il est impératif d’en identifier les causes. Si la plupart des polluants sont clairement désignés, certains sont sous-estimés. C’est le cas de nos objets numériques, dont nous pouvons encore réduire l’impact.
Le monde numérique est pour le moins paradoxal : plus on « dématérialise », plus on utilise de la matière et de l’énergie. La demande de services numériques, de même que le volume des données transportées et stockées, explosent dans le monde. Au lieu de tendre vers la sobriété - qui pourrait être plus en accord avec les enjeux climatiques - la consommation énergétique du numérique croît d’environ 10% chaque année. Françoise Berthoud, ingénieure en informatique au CNRS, nous alerte sur l’absence de résilience du numérique, hautement dépendant en ressources et en énergie.
Le vocabulaire relatif au numérique et sa prétendue « dématérialisation » ferait presque oublier que tous ces objets numériques reposent sur des réalités bien tangibles. Nos téléphones, nos ordinateurs, nos GPS, nos télévisions…nécessitent, pour être fabriquées et fonctionner, de grandes quantités de matière et d’énergie.
Une fois ce constat établi, il s’agit de comprendre comment mesurer l’impact environnmental de nos objets numériquesdont la présence ne cesse de s’accroître dans nos vies.
Prendre en compte tout le cycle de vie du produit
Pour agir concrètement, il faut comprendre ! Des outils d’analyse ont été développés pour évaluer l’impact environnemental d’un objet. Parmi les plus intéressants, on compte l’ACV : l’analyse du cycle de vie. L’ADEME (Agence de la transition écologique) explique le fonctionnement de cet outil, jugé “le plus abouti”. En résumé, l’ACV est une méthode normée permettant de mesurerles conséquences d’un objet sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie.
Qu’est-ce que recouvre exactement le cycle de vie d’un objet ? Tous les produits de notre quotidien suivent un parcours complexe et global qui va de leur création à leur disparition. Et chaque étape de ce cycle de vie a des conséquences significatives sur l’environnement. Il est important d’en avoir conscience, notamment pour identifier comment agir.
Source : L’analyse de cycle de vie (ACV), Mission interministérielle Green Tech du programme Tech.Gouv.
Pour sa création, un objet nécessite une multitude de composants : des matières premières sont ainsi extraites. Pour un pull, il faudra du coton, pour une bague, de l’or et pour une batterie, du lithium - entre autres choses ! Dans cette première étape, un objet nécessite donc à la fois des matières premières mais aussi, de l’énergie pour extraire ces dernières. Puis, c’est le moment de sa fabrication. Il est ensuite transporté sur un lieu de vente où il est distribué. Enfin, il est acheté et utilisé. Mais ce n’est pas terminé : vient le jour où il ne sert plus. Soit il a accès à une deuxième vie (don, réparation, recyclage…), soit il est jeté et c’est la fin !
Chacune de ces étapes a un impact sur l’environnement. Suivant la méthode de l’ACV, le site de l’ADEME détaille les effets d’une grande quantité d’objets. Nous prendrons ici le cas des téléviseurs. Durant son cycle de vie, un téléviseur a une multitude de conséquences environnementales. D’abord, il faut utiliser des produits et de l’énergie pour fabriquer ses composants, dont sa carte électronique. Son utilisation va entraîner une consommation d’électricité plus ou moins importante en fonction de la taille de l’écran. Enfin, si le produit n’est pas recyclé, les métaux qui le composent risquent d’avoir un fort impact écologique.
Nous réalisons ainsi que l’impact environnemental de nos objets numériques dépasse amplement le cadre de notre utilisation personnelle. Et cela d’autant plus car l’étape de fabrication de ces objets est considérée comme la plus gourmande en matières premières, en énergie et in fine, en émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, si c’est tout un système qui doit tendre vers la sobriété, nous pouvons toutefois agir en tâchant de limiter notre consommation d’objets neufs, et en soignant leur fin de vie.
Comment agir à notre échelle ?
Avec le déploiement des nouvelles technologies, nous sommes confrontés à un double choc culturel et écologique qui nous inciteà changer nos habitudes. Les technologies numériques ont une multitude effets positifs sur nos vies et la société, et sont porteuses de progrès dès lors qu’elles sont utilisées à bon escient. Le choix est prioritairement d’ordre éthique : bénéficier des atouts de la révolution technologique tout en réduisant son impact sur l’environnement.
Comment dès lors passer à un numérique plus sobre et ainsi, plus respectueux de la planète ? A l’échelle individuelle, il existe de nombreuses manières concrètes d’agir. Greenpeace nous donne quelques actions simples à mettre en oeuvre.
Première action : allonger la durée de vie des équipements informatiques. Pour cela, il convient de résister à la tentation de la nouveauté et des effets de mode, d’autant plus si nos appareils fonctionnent encore correctement et suffisent à répondre à nos besoins. En cas de panne, nous pouvons également essayer d’abord de les réparer avant de les remplacer. Et lorsque l’on se tourne vers un nouvel achat, nous pouvons privilégier les objets reconditionnés et moins énergivores.
La deuxième action concerne les vidéos, qu’il s’agisse de cinéma, de séries ou de réseaux sociaux : nous pouvons limiter le visionnage en haute définition tout en privilégiant le téléchargement au streaming. Pensons également à adapter la résolution d’image à la taille de notre écran (240p sur téléphone et 720p sur ordinateur). Ces chiffres déterminent le niveau de qualité vidéo (plus le chiffre de pixels est élevé, plus il y a de détails dans l’image) mais aussi, in fine, la quantité de données et donc d’énergie qui seront nécessaires à leur lecture. Il est également possible de désactiver la lecture automatique des vidéos sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube…). Interrogeons-nous enfin sur notre tendance à nous tourner des écrans de plus en plus grands et puissants (tels les fameux 4K et 8K), particulièrement gourmands en matières premières et en énergie. Des alternatives plus sobres seraient-elles aptes à nous satisfaire ?
Enfin, certains envisagent de se détourner purement et simplement des objets connectés. A-t-on vraiment besoin d’un assistant virtuel pour les tâches les plus banales comme éteindre la lumière ? Il est enfin possible de prendre de nouvelles habitudes comme celle d’éteindre sa box internet quand on ne l’utilise pas. Sachant qu’elle est aussi dépensière en énergie qu’un gros réfrigérateur, la veille n’est pas une solution superflue.
Ce sont là autant de dépenses énergétiques qui ont un coût écologique que l’on peut raisonnablement réduire en agissant à son échelle. Et la liste est loin d’être exhaustive. Quand on connaît l’étendue des répercussions de ces objets numériques sur les écosystèmes, on comprend que la somme de nos petits gestes peut avoir un grand impact…à condition d’être informés et accompagnés, mais aussi en encourageant les entreprises du numérique à soutenir le mouvement !
Pour repenser l’impact de vos activités numérique sur l’environnement, consultez Reboot : un guide complet pour vous aider à y voir plus clair et à agir en faveur d’un numérique plus durable, respectueux de notre planète !
Face à l’urgence climatique, il est encore temps de changer de logiciel. Ensemble, faisons le choix d’un numérique éco-responsable.
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