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Pas d'écran avant 6 ans. Comment aider nos enfants à déconnecter ?
En France, les enfants de 5 ans passent en moyenne 1 heure 30 par jour devant un écran.
Tablettes, smartphones, télévision… Les écrans font aujourd’hui partie de nos vies et peuvent nous offrir quelques minutes de répit (nécessaire) en captant l’attention de nos enfants.
Dans ce contexte, la récente recommandation “zéro écran avant 6 ans” de la Société Française de Pédiatrie a suscité de vives réactions et soulevé des questions légitimes en provenance de parents confus, voire désœuvrés. Comment occuper, sans dessin animé, un enfant de 3 ans et plus un dimanche pluvieux, en nous permettant d’accomplir la longue liste de tâches qui nous revient ? Que proposer aux jeunes passagers qui s’ennuieraient lors d’un long trajet en voiture ? Ou encore, comment tenir face aux regards réprobateurs de celles et ceux qui, au restaurant ou dans les transports, préféreraient que vous cédiez en donnant votre téléphone à votre enfant, pour qu’il arrête de pleurer ?
Cette fiche pratique vous accompagnera face à ces défis du quotidien en vous donnant des outils concrets mais aussi des conseils adaptés à chaque tranche d’âge pour créer un environnement stimulant pour vos enfants, loin des écrans !
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“Pas d’écran avant 6 ans" : une règle discutée depuis longtemps
Aviez-vous entendu parler de la recommandation de la Société Française de Pédiatrie, “pas d’écran avant 6 ans” ? Que vous soyez ou non informé de ce nouveau slogan, faisons le point… Cette recommandation a été lancée pour alerter sur le danger des écrans. Dans un texte envoyé au gouvernement, elle dénonce les effets délétères des écrans sur le développement cérébral des enfants et appelle à un renforcement des recommandations actuelles.
À l’origine : la règle 3-6-9-12 :
Cette approche n’est pas nouvelle. En 2008, le psychiatre Serge Tisseron popularise la règle des “3-6-9-12”, qui est devenue une référence en matière d’éducation numérique.
- Pas d’écran avant 3 ans
- Pas de console de jeu avant 6 ans
- Pas d’Internet avant 9 ans : et quand l’enfant commence à naviguer, il doit toujours être accompagné d’un adulte, de manière à intégrer certaines règles essentielles, telles que la distinction entre l’intime et le public, ou bien encore la notion de point de vue.
- Pas d’internet seul avant 12 ans : l’accompagnement des parents est ici primordial pour définir avec l’enfant des règles qu’il est en mesure de comprendre et d’intégrer, et et l’inciter à adopter une pratique responsable et mature du numérique, en toute autonomie.
Depuis, cette recommandation divise. D’un côté, des études alertent sur les risques d’une exposition précoce. De l’autre, certains spécialistes prônent un usage raisonné plutôt qu’une interdiction totale.
Mais dans un monde hyper-connecté, vous pourriez vous demander à juste titre ce qui justifie scientifiquement ces précautions.
La réponse se trouve dans le développement particulier du cerveau. Entre 0 et 5 ans, le cerveau de votre enfant se développe à une vitesse impressionnante. Pour que ce “câblage neuronal” se fasse correctement, votre enfant a besoin d’interactions réelles et sensorielles avec son environnement physique : découvrir, toucher, échanger avec vous… Malheureusement, l’écran, lui, ne réagit pas quand votre enfant fronce les sourcils, tend la main ou pose une question ! Résultat : votre enfant peut parfois rester scotché pendant de longues minutes sans que son cerveau ne travaille vraiment, dans ce qu’on appelle “l’état d’hypnose télévisuelle”.
C’est aussi pendant la petite enfance que l’on commence à appréhender le fonctionnement du monde qui nous entoure et à gérer ses émotions. Les écrans, qui montrent un univers parfois très différent du nôtre, peuvent perturber cet apprentissage fondamental.
Des impacts concrets sur le quotidien de votre enfant :
- Sur le sommeil : vous l’avez peut-être remarqué, après un écran, votre enfant met plus de temps à s’endormir et dort moins bien. La lumière bleue des écrans trompe en fait son cerveau en retardant la production de mélatonine : l’hormone du soleil.
- Sur l’attention : les écrans changent d’image en permanence et votre enfant s’habitue à cette sur-stimulation. Il aura ainsi plus de mal à se concentrer sur une activité “calme” comme un livre ou un puzzle.
- Sur l’humeur : vous avez sûrement vécu la crise de votre enfant quand vous éteignez l’écran… C’est normal ! Son cerveau a libéré de la dopamine, l’hormone du plaisir, pendant le visionnage. L’arrêt brutal crée alors un manque similaire à celui d’une drogue douce.
- Sur les relations sociales : plus votre enfant passe de temps devant un écran, moins il interagit avec sa famille. Or, c’est dans ces moments qu’il apprend à décoder les émotions, à échanger et à développer son empathie.
Si malgré tout vous décidez d’introduire quelques écrans, autant savoir quels contenus privilégier, car tous ne se valent pas !
- Privilégiez les contenus de qualité : les livres numériques peuvent être un bon compromis s’ils restent proches du livre papier, sans animations excessives. Restez également méfiants face au marketing “éducatif”. Un vrai contenu éducatif laisse du temps à l’enfant pour réfléchir, ne le sur-stimule pas, et l’encourage à explorer le monde réel.
- Attention aux écrans interactifs : Les tablettes et smartphones sont plus captivants que la télévision grâce à leur interactivité. Certaines applications peuvent avoir un intérêt, mais attention à l’effet addictif du “swipe” qui pourrait “hypnotiser” votre enfant.
Comment aider son enfant à déconnecter ?
D’un côté, il y a cette recommandation claire : pas d’écran avant 6 ans. De l’autre, il y a la vie (la vraie) et le choix que vous peut-être avez fait d’équiper votre enfant d’un smartphone ou d’une tablette, que ce soit pour l’occuper les jours de pluie, ou pour communiquer avec lui à distance.
Alors, vous vous demandez peut-être, comment l’aider à déconnecter ? Entre les recommandations des experts et la réalité du quotidien familial, il y a parfois de grandes différences… Pas de panique, vous trouverez ici des conseils concrets pour vous aider au quotidien.
Définir des règles claires (et s’y tenir !)
- Des créneaux fixes si les écrans sont autorisés : si vous décidez d’autoriser les écrans, fixez des moments précis plutôt que de céder aux demandes impulsives. Vous verrez très vite le résultat ! Votre enfant apprendra la patience et vous éviterez les négociations permanentes. D’ailleurs, pensez toujours à vérifier ce que regarde votre enfant !
- Pas d’écran pendant les repas (pour toute la famille) : instaurez la règle du “zéro écran à table”. Créez par exemple une “boîte à téléphones” où vos enfants, et vous-même, déposeront leur téléphone ou écran avant et pendant toute la durée des repas. Si la transition peut être un peu compliquée au début, votre enfant associera vite repas et discussions en famille !
- Pas d’écran une à deux heures avant le coucher : cette règle aide votre enfant à se préparer naturellement au sommeil. Remplacez ce temps par une activité ou un rituel apaisant, comme lire un livre, dessiner ou s’occuper des plantes ou animaux de la maison. Votre enfant s’endormira plus facilement et vous retrouverez des soirées plus sereines.
Donner l’exemple (le plus difficile !)
- Expliquez les règles plutôt que de les imposer et adaptez progressivement les règles selon l’âge de l’enfant et sa maturité.
- Évitez également d’utiliser en permanence votre téléphone avec votre enfant. Si vous instaurez des moments sans écran, respectez-les aussi. Votre cohérence renforcera l’acceptation des règles !
- Communiquez sur vos propres difficultés : n’hésitez pas à parler avec votre enfant de l’usage du téléphone. Cela humanisera les règles, tout en montrant que la déconnexion est certes un défi pour tous, mais qu’elle présente de nombreux avantages !
Des activités alternatives pour tous les âges !
- Entre 0 et 2 ans : livres en tissu ou cartonnés à manipuler, jeux d’éveil musical, boîtes ou hochets avec différentes textures, activités pour développer la motricité fine…
- Entre 2 et 5 ans : coloriage, pâte à modeler, puzzles, jeux de construction très simples, lecture accompagnée…
- Entre 5 et 10 ans : activités manuelles plus complexes (découpage et peinture), lecture en autonomie, jeux de construction, activités surveillées avec d’autres enfants….
- 10 ans et plus : projets plus créatifs, activités sportives, jeux de société, sorties culturelles…
Comment gérer les moments difficiles ?
Sur le papier, la déconnexion ne semble avoir que des avantages. Mais dans la vraie vie, c’est une autre histoire… Alors nous vous avons préparé une véritable boîte à outils de situations “délicates” (ne nous remerciez pas, c’est cadeau !) et de techniques pour y faire face en toute sérénité !
Les crises et les négociations :
-
Mon enfant fait une crise quand j’éteins la tablette, que faire ? C’est normal ! Prévenez toujours votre enfant avant : “Dans 5 minutes, on éteint”. Si besoin, vous pouvez aussi utiliser un minuteur qui permettra à votre enfant de mieux visualiser et d’anticiper la situation. Préparez également une activité attractive pour remplacer la tablette et restez ferme mais bienveillant face à la colère. Ne vous inquiétez pas, la crise est normale et votre enfant apprendra progressivement à gérer cette transition.
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Mon enfant négocie sans arrêt : “encore 5 minutes”, “juste un épisode”… Fixez vos règles à l’avance et tenez-vous-y. “Non” veut dire “non”, même si c’est difficile. Plus vous céderez, plus les négociations seront intenses la prochaine fois et moins les règles fixées pour son bien seront respectées.
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Mon enfant me répète qu’il s’ennuie. Que faire ? Anticipez en proposant des activités avant que l’ennui ne s’installe. Créez par exemple une “boîte à activités” adaptée selon l’âge : puzzles, livres, déguisements… Et n’hésitez pas à accompagner votre enfant (par exemple, en dessinant au début avec lui, ou en lui lisant un livre).
Les urgences du quotidien :
- J’ai besoin de 30 minutes pour préparer le dîner ou pour me reposer. Est-ce que c’est grave si je démarre un dessin animé ? Essayez d’abord les alternatives : pâte à modeler, coloriages, jouets… Si l’écran vous semble vraiment nécessaire, choisissez un contenu adapté, essayez de rester dans la même pièce et limitez à 20-30 minutes maximum. Et surtout, ne culpabilisez pas ! Vous avez le droit d’avoir des besoins aussi.
Gérer son entourage :
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Mes (beaux) parents ne respectent pas mes règles… Que faire? Expliquez calmement à vos parents ou beaux-parents vos choix, sans culpabiliser. Proposez leur aussi des activités alternatives qu’ils pourront partager, comme des livres ou des jeux de société. Si c’est trop compliqué pour eux, acceptez aussi que les règles soient un peu différentes chez eux, mais maintenez vos principes à la maison.
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Mon/ma partenaire ne suit pas les mêmes règles que moi… Discutez-en avec lui ou elle en dehors de la présence de votre enfant. Trouvez des compromis et surtout, présentez un front uni. Les enfants ont besoin de cohérence entre leurs parents pour comprendre et appliquer les règles !
Pour finir, n’oubliez pas que la déconnexion de votre enfant ne pourra jamais se faire en un clin d’œil. L’idée est d’accompagner votre enfant, et de lui montrer l’intérêt des activités alternatives. Alors commencez progressivement, soyez cohérent et adaptez-vous à l’âge de votre enfant ! Et surtout, gardez en tête l’objectif : permettre à vos enfants d’appréhender le numérique et ses outils en toute sérénité, de manière à y puiser tout le potentiel qu’il représente, et en évitant ses écueils pour leur équilibre et leur santé.
(seulement) des parents suivent la recommandation “aucun écran” à deux ans
Le chaud de l'actu - Été 2025
Cet été, voici les actualités qu’il ne fallait pas rater !
Mineur repéré, accès barré
Envie de faire sensation autour du barbecue cet été en parlant politique, protection des mineurs et risques numériques ? Nous sommes là pour vous faire un petit rappel des épisodes précédents ! Figurez-vous que le d’État vient de donner raison au gouvernement français dans son bras de fer contre l’industrie pornographique. Après une suspension temporaire, l’obligation de vérifier l’âge des utilisateurs est désormais rétablie depuis le 15 juillet. Les sites concernés devront donc mettre en place des systèmes robustes pour empêcher l’accès des mineurs. Autre bonne nouvelle, la France sera parmi les premiers pays à tester une solution européenne innovante qui permet de prouver son âge sans donner ses données personnelles. Une nouvelle qui montre que protéger les enfants et respecter la vie privée est possible !
Pour en savoir plus, c’est ici !
Big Brother version 2025
Est-ce que vous avez déjà pensé à géolocaliser votre enfant ? Si on vous pose la question, c’est qu’une étude américaine révèle que 80% des parents (aux États-Unis) suivent la localisation de leurs enfants via un GPS. Plus troublant encore, un parent sur trois le fait sans en informer son enfant. Si ces outils de surveillance semblent séduire (49% des utilisateurs y voient un impact positif), ils soulèvent de vraies questions. La CNIL recommande d’ailleurs d’informer clairement les enfants de la mise en place de ce type de surveillance et de choisir des services respectueux des données. L’amour parental à l’ère du numérique… Tout un programme !
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16 heures de folie pour l’IA d’Elon Musk !
Grok, l’IA d’Elon Musk sur X, a vécu ses 16 heures les plus sombres… Au menu : des propos antisémites, racistes et complotistes. “Même sous les photos de chiots”, nous ont confié, choqués, les journalistes ! Tout ça à cause d’une mise à jour du 7 juillet qui aurait réactivé un code “obsolète” qui encourageait Grok à être “le plus franc possible” et à ne “pas avoir peur de choquer les politiquement corrects”. Il aura fallu pas moins de 16 heures de chaos total avant que les équipes d’Elon ne réalisent que leur petit bijou numérique était devenu totalement incontrôlable. Malgré des excuses officielles et un système remanié, Grok réussira-t-il à rester dans le rang et apprendre les bonnes manières ? Seul le futur nous le dira…
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Influenceuse virtuelle, mensonge réel
Si vous parcourez Instagram, méfiez-vous des jolies photos d’influenceuses dans des paysages idylliques… On vous l’accorde, cette méfiance n’est pas nouvelle. Et chez Numérique Éthique, nous avons déjà LARGEMENT évoqué le sujet. Mais maintenant, il y a un risque plus fort qu’une fausse plage de sable : que la personne sur la photo ne soit même pas… humaine ! L’exemple parfait ? Mia Zelu et ses plus de 160 000 abonnés, qui posait élégamment à Wimbledon avec un sourire parfait. Le problème ? Cette femme est entièrement générée par IA ! Depuis, la mention “influenceuse IA” a été ajoutée à sa bio, mais l’expérience sociale a fonctionné… Nous aimerions vous rassurer, mais il ne s’agit malheureusement que d’un exemple parmi des milliers d’autres…
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Comment gérer l’arrivée d’un téléphone pour ses enfants ?
“Maman, papa, tous mes amis ont un téléphone, quand est-ce que je pourrais en avoir un ?” Si vous êtes parent, vous avez probablement entendu cette phrase de nombreuses fois… Il est possible que vous ayez pris l’habitude de lui prêter occasionnellement votre téléphone pour voir une photo de la famille, pour jouer à un jeu ou regarder une vidéo. Ensuite, les demandes se sont faites de plus en plus pressantes, les comparaisons avec les camarades de classe se sont multipliées, et les négociations ont commencé…
Si vous vous sentez dépassé par cette situation, rassurez-vous : c’est parfaitement normal ! L’acquisition du premier téléphone représente aujourd’hui un véritable rite de passage et une étape symbolique entre l’enfance et l’adolescence.
Mais comment savoir si c’est le bon moment ? Comment choisir le bon appareil ? Et surtout, comment accompagner votre enfant dans cette découverte ? Suivez le guide !
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Le premier téléphone : une étape majeure de l’enfance à l’adolescence
En France, 9 enfants sur 10 âgés de 12 ans disposent déjà d’un smartphone au quotidien et la moyenne tourne aux alentours d’un premier téléphone à 11 ans. L’entrée au collège reste le moment le plus fréquent pour offrir un premier téléphone à son enfant.
En quelques années, nous sommes passés du simple téléphone “urgence” au smartphone ultra-connecté. Résultat : une pression sociale énorme s’est créée autour de cet objet. Les groupes de classe se forment sur WhatsApp, les photos de sorties circulent sur Instagram, les tendances se créent et se partagent sur TikTok… Et vous constatez que sans téléphone, votre enfant se sent parfois exclu.
En tant que parent, vous pensez peut-être aussi que cela pourrait être plus pratique pour le contacter après ses activités extra-scolaires, pour qu’il puisse vous appeler en cas de souci sur le chemin du collège, ou simplement pour faciliter l’organisation familiale au quotidien.
Bref, vous êtes perdus entre l’envie de faire plaisir à votre enfant, le besoin de sécurité, et l’inquiétude face aux risques du numérique. Pas de panique, cette hésitation est tout à fait légitime !
À noter : Depuis 2018, l’utilisation du téléphone portable est supposée être déjà interdite dans les écoles et collèges. À partir de la rentrée 2025, une “pause numérique” sera généralisée dans tous les collèges français : les élèves devront désormais déposer leur téléphone à l’entrée de l’établissement dans des casiers ou pochettes, et ne pourront le récupérer qu’à la fin de la journée.
Comment franchir le cap ?
Les bonnes questions à se poser avant l’achat
Avant de céder à la demande, il est essentiel de prendre le temps de la réflexion. Voici les questions clés à vous poser :
Sur la praticité du téléphone :
- Son souhait d’avoir un téléphone est-il principalement le fruit de la pression sociale subie à l’école ?
- Mon enfant a-t-il des activités qui justifient réellement d’avoir un téléphone ?
Sur la maturité de l’enfant :
- Mon enfant fait-il preuve de responsabilité ?
- Respecte-t-il les règles établies à la maison ?
- Est-il capable de gérer son temps d’écran actuel ?
Sur l’organisation familiale :
- Ai-je le temps nécessaire pour superviser ses premiers usages du téléphone ?
- Comment les autres enfants de la famille vont-ils réagir ?
Savoir quel téléphone choisir
Le choix du premier téléphone ne se résume pas à céder à la dernière tendance. Plusieurs options s’offrent à vous, chacune avec ses avantages selon l’âge et la maturité de votre enfant, et votre budget :
- Un téléphone classique : Idéal pour débuter, il permet uniquement de téléphoner et d’envoyer des SMS. Plusieurs options s’offrent à vous : des modèles comme The Phone qui conservent un design moderne, les téléphones vintage type Nokia 3310 réputés pour leur robustesse, ou encore les téléphones à clapet qui séduisent par leur simplicité d’usage. De bonnes options qui permettront une transition plus sécurisée vers la possession de son propre téléphone portable.
- Un smartphone d’occasion ou reconditionné : Plus économique et écologique, c’est un bon compromis qui vous permettra aussi de tester la responsabilité de votre enfant sans investir dans un appareil neuf coûteux.
- Un smartphone neuf : Si votre enfant fait preuve de maturité et que votre budget le permet, vous pouvez aussi choisir d’opter pour un modèle neuf. Essayez néanmoins de privilégier un téléphone d’entrée ou de milieu de gamme, plutôt que d’opter pour le dernier modèle à la mode. Cette approche présente plusieurs avantages : elle permet de limiter le côté “achat plaisir” en axant sur l’aspect fonctionnel du téléphone. De plus, un appareil moins onéreux réduit les risques de vol, qui augmentent avec la valeur du téléphone. Enfin, cela enseigne à votre enfant la notion de consommation responsable et de rapport qualité-prix.
Les critères pratiques à retenir :
- Possibilité de limiter les applications et le temps d’écran
- Service après-vente accessible
- Résistance aux chutes
- Autonomie suffisante pour une journée
- Interface simple et intuitive
Conseil : N’hésitez pas à impliquer votre enfant dans le choix du téléphone pour qu’il se sente responsable (et écouté !).
Pourquoi leur offrir un téléphone ?
Maintenant que vous avez une meilleure idée des enjeux, il est important de peser le pour et le contre avant de sauter le pas. Le téléphone peut apporter de vrais bénéfices, mais il faut aussi avoir conscience des risques pour prendre les bonnes décisions.
Les avantages :
-
Apprentissage numérique progressif et responsable : L’étape du premier téléphone permettra d’initier votre enfant au numérique de manière graduelle. Il apprendra également à gérer un objet personnel, à respecter les règles d’usage et à développer une relation saine avec la technologie, sans être submergé par les multiples fonctionnalités et tentations d’un smartphone.
-
Sentiment de sécurité pour les parents qui peuvent joindre leur enfant à tout moment, et pour les enfants qui peuvent contacter leurs parents ou une personne de confiance
-
Autonomie progressive de l’enfant et facilitation logistique pour toute la famille
-
Intégration sociale de l’enfant, qui pourrait se sentir exclu des conversations ou en décalage avec les codes de son groupe d’âge. (Car oui, les codes sociaux ont évolué et les “likes”, partages et réactions sont devenus des marqueurs d’amitié et d’appartenance…)
Inconvénients et risques à anticiper :
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Addiction aux écrans, troubles du sommeil et isolement social du fait de l’hyper-connexion
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Exposition à des contenus inappropriés et cyberharcèlement : raison de plus pour être vigilant face à l’usage du téléphone et accompagner son enfant !
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Risques financiers liés aux achats intégrés ou aux forfaits mal maîtrisés
-
Perte ou casse fréquente chez les plus jeunes, vol (et risque d’agression associée), avec un coût non négligeable
Comment établir un cadre sain dès le départ ?
Vous avez décidé de franchir le cap et d’équiper votre enfant de son propre téléphone portable ? Le véritable défi commence maintenant.
S’il ne faut pas diaboliser cet outil, mais de l’intégrer de manière équilibrée dans le quotidien familial. En posant un cadre clair dès le départ, vous éviterez bien des conflits et aiderez votre enfant à développer un rapport sain au numérique.
Créer un “contrat” pour encadrer en famille l’usage du téléphone
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Horaires d’utilisation autorisés et lieux interdits : par exemple,interdiction de l’utiliser lors des repas et avant/après une certaine heure)
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Applications autorisées et interdites et usages encadrés : possibilité de paramétrer directement sur le téléphone à l’aide du contrôle parental les apps accessibles, mais aussi de limiter les temps d’usage de certaines d’entre elles, ou bien encore le temps d’écran global autorisé par jour
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Expliquer en amont les conséquences en cas de non-respect des règles
Maintenir le dialogue avec son enfant
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Expliquer les règles plutôt que de les imposer
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Adapter progressivement les règles selon l’âge de l’enfant et sa maturité
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Expliquer l’intérêt de parler d’une situation qu’il trouverait problématique ou de cyberharcèlement
Si possible : créer une dynamique collective avec les autres parents
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N’hésitez pas à parler aux autres parents pour comprendre comment cela se passe dans les autres foyers : quelles règles ont-ils établies ? À quel âge ont-ils franchi le cap ?
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Si possible et en parallèle avec l’enseignant, évoquer des règles communes pour que l’usage soit cohérent au sein d’une même classe
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Créer un groupe de parents pour rester en contact et être rapidement informés en cas de problème touchant plusieurs enfants (contenu inapproprié, cyberharcèlement…)
En résumé, l’acquisition du premier téléphone n’est pas anodine. Elle marque une étape importante dans la vie de votre enfant et nécessite un accompagnement bienveillant mais ferme. En posant un cadre clair dès le départ et en maintenant le dialogue, vous l’aiderez à développer un rapport sain au numérique. N’oubliez pas : votre rôle de parent est essentiel pour guider votre enfant dans cette découverte technologique !
des enfants âgés de 12 ans, disposent déjà d’un smartphone au quotidien
Quand l’émoji devient l’arme des cyber-harceleurs
Oui, les émojis c’est tout mignon, coloré, et ça permet d’exprimer nos émotions en un clic… Mais attention, derrière ces petits pictogrammes se cachent parfois des messages bien plus sombres ! Ils peuvent dissimuler des codes secrets, être utilisés par les jeunes pour parler de sujets sensibles, ou même servir d’armes de cyber-harcèlement. Ce détournement d’émojis devient une tactique redoutable qui permet d’échapper aux modérateurs… et aux parents ! Si vous découvrez des émojis qui vous semblent suspects sur les comptes de vos enfants, ne paniquez pas mais ouvrez le dialogue pour comprendre ce qu’ils font et pourquoi !
des nouvelles musiques mises en ligne chaque jour sur les plateformes de streaming sont générées par des outils d’IA.
L'IA va-t-elle remplacer les musiciens ?
Si vous êtes un grand amateur de la Fête de la musique (et on vous comprend !), cette journée emblématique est aussi l’occasion parfaite de réfléchir aux évolutions qui traversent actuellement l’univers musical.
En 2025, une nouvelle réalité s’impose : 18% des nouvelles musiques mises en ligne chaque jour sur les plateformes de streaming sont générées par des outils d’intelligence artificielle, soit près de 20 000 titres quotidiens. Une transformation radicale qui bouleverse les codes traditionnels de la création musicale…
Une révolution créative à portée de clic
Des plateformes comme Suno AI, Udio ou AIVA ont démocratisé la création musicale en permettant à n’importe qui de composer un morceau complet (mélodie, paroles et voix) en quelques secondes seulement.
Le processus est très simple : il suffit de décrire son envie musicale dans une barre de recherche. Si vous écrivez par exemple “une chanson rock mélancolique”, ou “un morceau romantique et dansant”, l’algorithme génèrera instantanément un nouveau single. L’ampleur du phénomène est vertigineuse, puisque Udio produirait déjà 10 chansons par seconde, soit plus de 860 000 compositions quotidiennes !
Le casse-tête juridique du droit d’auteur
Cette nouvelle création musicale soulève une question juridique fondamentale, qui divise les juristes, les créateurs et les utilisateurs. En France, seules les œuvres de l’esprit humain peuvent bénéficier de la protection du droit d’auteur. Que se passe-t-il donc lorsqu’une machine compose de manière autonome ?
Sans auteur humain, ces créations ne disposent d’aucun statut légal défini, les plaçant dans une zone grise particulièrement risquée pour leurs utilisateurs.
Exploiter commercialement une œuvre créée par IA expose également à plusieurs dangers :
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Le plagiat involontaire : les algorithmes d’IA s’entraînent sur des millions d’œuvres existantes, créant un risque permanent de reproduction d’extraits protégés. L’utilisateur peut se retrouver accusé de contrefaçon sans même s’en apercevoir.
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Le risque de contrefaçon : lorsque l’IA reproduit des styles ou des éléments harmoniques caractéristiques d’artistes connus.
En plus de ces risques juridiques, l’utilisation de l’IA dans le secteur musical peut aussi amener à des dérives négatives comme l’homogénéisation des créations et la perte d’authenticité et pose des questions sur l’intervention humaine.
Quand l’IA imite les stars
L’affaire “Ghostwriter977” illustre parfaitement les dérives possibles de cette technologie. En avril 2023, un utilisateur anonyme a bouleversé l’industrie musicale en postant sur TikTok un clip musical intitulé “Heart On My Sleeve”, où l’on reconnaissait les voix de Drake et The Weeknd. Le souci ? Ce titre, généré entièrement par l’IA, a rapidement enflammé les plateformes de streaming, cumulant plus de 10 millions d’écoutes en seulement quelques jours. Sa popularité s’est brutalement interrompue lorsque Universal Music Group a exigé sa suppression pour violation du droit d’auteur, déclenchant un débat mondial sur les limites de la création assistée par IA.
L’esthétique visuelle n’échappe pas non plus à cette révolution artificielle. Le duo français Bigflo et Oli a récemment marqué les esprits en produisant entièrement par IA le clip de leur morceau « Ça va beaucoup trop vite ». Une prouesse technique et une génération de près de 50 000 images, qui aurait nécessité des mois de travail et un budget conséquent il y a encore quelques années.
Vers un cadre réglementaire adapté
Le droit d’auteur : un concept mis en avant
Face à l’augmentation de l’usage de l’IA dans le secteur musical, les acteurs de l’industrie ont multiplié les initiatives pour encadrer ces nouvelles technologies.
Au cœur des débats, la protection des droits d’auteur. Dès octobre 2023, la SACEM a marqué un tournant en exerçant son droit d’opposition à la fouille de ses données par des entités développant des outils d’intelligence artificielle. L’objectif ? Éviter que les IA ne s’entraînent sur des données parmi lesquelles pourraient se trouver des œuvres protégées.
L’industrie du streaming musical n’est pas non plus restée passive face à ces enjeux. Deezer, pionnier en la matière, a déployé en janvier 2025 des technologies spécialisées pour détecter et exclure automatiquement les contenus générés par IA de ses algorithmes de recommandation. Une exclusion qui permet de préserver l’authenticité de l’expérience proposée aux utilisateurs, tout en protégeant les artistes d’une concurrence algorithmique déloyale.
Un cadre juridique renforcé
En parallèle de ces avancées, la loi continue d’évoluer. Entré en vigueur en août 2024, le règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) a marqué une étape décisive dans la régulation de ces technologies, en imposant désormais aux développeurs d’IA de documenter rigoureusement les données utilisées pour l’entraînement de leurs algorithmes.
Sur le plan législatif, la France a également renforcé son arsenal juridique. Le projet de loi SREN (Sécuriser et Réguler l’Espace Numérique) sanctionne désormais de deux ans d’emprisonnement la diffusion de contenus audio imitant la voix d’une personne sans son autorisation expresse. Cette disposition vise particulièrement à lutter contre les deepfakes vocaux et à protéger le droit des artistes et personnalités publiques.
Comment fonctionne TikTok Shop ? Guide de survie pour parents aguerris
TikTok Shop est la dernière grande nouveauté du réseau social préféré des adolescents. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement TikTok en une véritable boutique en ligne. Mais attention… Derrière ce succès se cache un modèle bien rodé : chaque contenu devient une vitrine, et chaque scroll, une tentation.
Il est donc légitime, en tant que parent, de se demander ce que cela change pour ses enfants et ados, et surtout, comment leur en parler.
Pour imprimer, c’est ici !
Qu’est-ce que TikTok Shop ?
Peut-être que vos enfants vous en ont déjà parlé, ou que vous avez aperçu un petit logo panier sur certaines vidéos TikTok ? C’est ça, TikTok Shop. Ce nouvel outil permet aux utilisateurs d’acheter des produits directement depuis l’application, sans jamais quitter leur fil d’actualité.
Sur le principe, TikTok Shop ressemble à ce que proposent déjà Facebook ou Instagram, qui intègrent depuis quelques années des fonctionnalités de shopping. Mais là où ces réseaux redirigent souvent vers des sites marchands externes, TikTok va plus loin : tout se passe dans l’application.
Le positionnement est clair : TikTok transforme chaque contenu en potentiel espace de vente. Une vidéo amusante, un tutoriel maquillage, ou un unboxing peuvent ainsi déboucher sur un achat immédiat, souvent sans réflexion. C’est cette fluidité et cette spontanéité qui font le succès du concept, mais qui soulèvent aussi des questions, notamment lorsqu’on parle des plus jeunes.
Comment fonctionne TikTok Shop ?
Le principe est simple… et efficace :
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Un créateur de contenu présente un produit dans une vidéo (un vêtement, un gadget, un accessoire…).
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Le produit est cliquable directement dans la vidéo.
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En un seul clic, l’achat est fait, sans sortir de TikTok.
L’autre grande astuce de TikTok Shop ? Les promotions limitées et les messages qui poussent à acheter tout de suite (“dépêche-toi”, “rupture imminente”…). Résultat : vos enfants sont poussés à acheter sans réfléchir aux conséquences.
Quels sont les risques pour les plus jeunes ?
Bien sûr, TikTok Shop peut sembler amusant et moderne. Et la plateforme a en effet quelques avantages ! Cette interface permet de découvrir de nouveaux produits, souvent à des prix (très) compétitifs, et l’expérience est fluide, parfois même ludique.
Mais il faut aussi être vigilant car TikTok Shop peut entraîner quelques risques pour vos enfants :
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Une perception biaisée de l’argent : Quand tout est à portée de clic, difficile de réaliser ce que l’on dépense vraiment. L’argent devient virtuel, et l’impact réel sur le budget est souvent invisible jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard…
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L’achat impulsif : Sous l’effet de la vidéo, de l’influenceur et de la promotion urgente, il est facile de cliquer sans réfléchir et sans se demander si le produit correspond à un vrai besoin.
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Le risque d’arnaques ou de produits de mauvaise qualité : Certains vendeurs ne sont pas toujours fiables. Et TikTok, en tant qu’intermédiaire, n’assure pas toujours un contrôle aussi strict que sur des plateformes plus établies.
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Une pression sociale accrue : Sur TikTok, la viralité peut parfois créer une sensation d’urgence. Cela peut générer du stress, une sensation de manque ou une envie de suivre la tendance, à tout prix, même si le produit n’est pas utile.
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Des données personnelles en jeu : En créant un compte ou en effectuant un achat, des données personnelles peuvent être collectées et utilisées à des fins commerciales. Sans accompagnement, votre enfant ne mesurera pas forcément les implications de ce partage.
Rassurez-vous, aucun achat ne peut se faire sans validation ! Pour pouvoir acheter, il faut obligatoirement enregistrer une carte bancaire ou un compte PayPal dans l’application, ce qui nécessite d’être majeur ou d’avoir l’autorisation d’un parent. Votre enfant ne peut donc pas acheter par accident en regardant simplement des vidéos. Si vous souhaitez lui permettre d’acheter occasionnellement, vous pouvez superviser en ajoutant votre propre carte et en gardant le contrôle des achats.
Comment sensibiliser et accompagner son enfant ?
Ce nouveau mode de consommation est encore tout frais, mais il est important de poser les bases dès maintenant.
Voici quelques idées simples pour accompagner votre enfant :
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Parler de la différence entre information, influence et publicité : Un créateur de contenu, aussi populaire soit-il, n’est pas toujours un bon conseiller. Il est souvent rémunéré pour promouvoir un produit, et il ne dispose pas toujours de connaissances réelles (en matière de nutrition, de santé, de sport etc.) pour formuler des conseils pertinents. Il est donc important d’expliquer cette réalité à votre enfant, pour qu’il puisse prendre du recul.
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Établir des règles claires
- Fixer un plafond de dépenses mensuelles
- Demander à ce que tout achat soit discuté avant
- Désactiver les notifications de promotions
- Encourager l’achat réfléchi en posant des questions simples à vos enfants :
- “As-tu vraiment besoin de ce produit ?”
- “Est-ce une envie passagère ou un réel besoin ?”
- “As-tu regardé sur d’autres sites Internet avant d’acheter ?”
Ces questions pourront permettre d’ouvrir le dialogue sans brusquer votre enfant.
TikTok Shop peut donc impliquer un changement majeur dans notre manière d’acheter… et celle de nos enfants et de nos ados. Cette plateforme, s’il elle n’est pas maîtrisée, peut encourager des comportements impulsifs et un rapport flou à l’argent. En tant que parent, pas besoin d’interdire, mieux vaut accompagner, expliquer et poser un cadre clair, pour que votre enfant apprenne à consommer de façon plus consciente et responsable !
Scroll, clique et achète : bienvenue dans l’ère de l’achat viral
L’e-commerce évolue à grande vitesse, et TikTok Shop pourrait bien en être le prochain bouleversement majeur. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement le réseau social en une véritable marketplace, où acheter devient aussi facile qu’un simple scroll.
Pour imprimer, c’est ici !
Si son déploiement reste timide, l’onglet shopping n’apparaissant pas encore sur l’écran d’accueil, son potentiel semble énorme ! Aux États-Unis, TikTok Shop a généré plus de 100 millions de dollars en une seule journée lors du dernier Black Friday, surpassant des géants comme Sephora. Un signe que l’achat viral et impulsif entre en résonance directe avec la manière de consommer de toute une génération.
TikTok Shop : une révolution du e-commerce ?
L’évolution de TikTok : du réseau social à la marketplace
Depuis sa création en 2016, TikTok s’est imposé comme un géant des réseaux sociaux, captant l’attention des jeunes générations avec son format unique de vidéos courtes et engageantes. Mais la plateforme ne s’est pas arrêtée là et vise à embrasser une dimension beaucoup plus commerciale avec TikTok Shop.
Déjà disponible dans plusieurs pays, dont les États-Unis et certaines régions d’Asie, TikTok Shop supprime une étape clé du parcours d’achat. Contrairement à Instagram Shop ou Facebook Marketplace, qui redirigent les utilisateurs vers des sites marchands externes, TikTok permet de tout faire sans quitter l’application.
Grâce à cette approche immersive, TikTok ne se contente plus d’être un réseau social : il devient une marketplace à part entière, mêlant divertissement et consommation.
L’explosion du live shopping et des influenceurs vendeurs
Si TikTok Shop a pu émerger si rapidement, c’est que le live shopping a connu une ascension fulgurante, s’imposant comme l’un des nouveaux piliers du e-commerce. Contrairement aux formats classiques de vente en ligne, ces sessions interactives permettent aux consommateurs de voir les produits en direct, de poser des questions et d’acheter instantanément, un peu comme une version 2.0 du téléshopping.
Là encore, TikTok se distingue de ses concurrents. Si Facebook et Instagram ont intégré des options de shopping, TikTok pousse l’expérience encore plus loin en s’inspirant des pratiques déjà éprouvées en Chine, où les ventes en direct explosent sur des plateformes comme Douyin (la version chinoise de TikTok).
Au cœur de cette tendance, les influenceurs jouent un rôle clé. Leur proximité avec leur audience et la puissance de l’algorithme de TikTok contribuent à faire d’un produit un contenu viral en quelques heures. En capitalisant sur la spontanéité et l’engagement des communautés, TikTok favorise l’émergence vers un e-commerce toujours plus immersif et instantané.
Une nouvelle économie de l’impulsion
L’illusion de la bonne affaire et la logique du « vite avant qu’il ne soit trop tard »
Sur TikTok, l’achat viral ne repose pas seulement sur l’effet de mode, mais sur un mécanisme psychologique bien huilé : la perception de la bonne affaire. Un produit peut devenir tendance en quelques heures, et les utilisateurs, influencés par des créateurs de contenu, sont incités à acheter immédiatement. Les offres promotionnelles et les messages incitatifs (« prix limité », « rupture imminente ») renforcent cette dynamique, appelant à des actes d’achat quasi instantanés.
Cette stratégie joue sur l’émotion et le sentiment d’urgence plutôt que sur un réel besoin. Contrairement aux achats traditionnels, où l’on compare et réfléchit, TikTok favorise une consommation immédiate, influencée par l’effet de groupe et la mise en scène percutante des produits.
L’ultra-accessibilité des produits et l’expérience d’achat fluide
L’un des piliers de TikTok Shop est son expérience d’achat intégrée et simplifiée. Contrairement à Facebook ou Instagram, où l’on est souvent redirigé vers un site externe, ici tout se passe directement sur l’application. En quelques clics, sans interruption, l’utilisateur peut passer de la découverte à l’achat, rendant la transaction presque automatique.
Cette fluidité, combinée à la mise en avant permanente de nouveaux produits via l’algorithme, crée une tentation constante. Les utilisateurs ne viennent plus seulement pour se divertir, mais aussi pour consommer. Un modèle où l’achat devient un réflexe, intégré au scrolling quotidien.
Achat rapide, regrets durables ?
L’impact sur notre rapport à la consommation et au budget
Si l’achat instantané peut procurer une satisfaction immédiate, il peut aussi générer des regrets une fois l’excitation retombée. Un produit commandé sur un coup de tête risque de ne pas répondre à un réel besoin et de finir rapidement oublié. Ce cycle de consommation rapide, encouragé par des promotions et des incitations permanentes, favorise l’accumulation d’objets superflus, à l’inverse d’une quête de sobriété.
Sur le plan financier, cette frénésie d’achats impulsifs peut rapidement déséquilibrer un budget, surtout lorsque les transactions se multiplient sans réelle prise de conscience. Les petits montants s’additionnent, et la facilité de paiement en un clic masque souvent l’impact réel des dépenses.
Mais au-delà de l’aspect économique, l’impact environnemental peut être majeur. La surconsommation encouragée par ces plateformes entraîne une production accrue de biens souvent peu durables, une logistique gourmande en ressources et une multiplication des déchets. À l’ère où la sobriété et la consommation responsable sont au cœur des préoccupations, ce modèle interroge sur sa viabilité à long terme.
Les bonnes pratiques pour éviter les pièges du shopping compulsif
Pour éviter les pièges de l’achat impulsif et préserver une consommation plus responsable, certaines bonnes pratiques peuvent être mises en place. Voici quelques conseils :
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Prendre du recul avant d’acheter : se donner un délai de réflexion avant de finaliser un achat permet de se questionner sur sa réelle nécessité.
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Établir un budget : fixer un budget mensuel pour ses achats en ligne peut aider à limiter les dépenses non prévues. Ne pas enregistrer ses informations bancaires peut également permettre d’éviter un achat que l’on pourrait regretter.
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Se désabonner des notifications : les alertes constantes sur les promotions ou les nouveautés peuvent renforcer l’impulsivité. Les désactiver peut aider à réduire la tentation.
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Acheter de manière consciente : s’assurer que le produit correspond à ses besoins réels et non à une envie passagère.
TikTok Shop et l’essor du live shopping participent à redéfinir notre rapport à la consommation. En transformant l’achat en une expérience instantanée et impulsive, ces plateformes créent une nouvelle économie de l’impulsion. Cette tendance invite à une réflexion plus profonde sur notre manière de consommer. Il est essentiel de prendre conscience des mécanismes psychologiques qui influencent nos comportements d’achat et de faire preuve de responsabilité pour éviter de tomber dans les pièges de la consommation compulsive.
C’est la part des moins de 13 ans qui utilisent au moins un réseau social chaque jour.
des enfants interrogés estiment que leurs parents passent trop de temps sur leur téléphone portable.
des Français utilisent l’IA pour leurs achats.
Eduquer aux médias et à l’information en ligne
J’apprends l’info ! : Découvrez nos webinaires et préparez-vous avec nos fiches pédagogiques
L’éducation aux médias et à l’information est essentielle à l’ère du numérique. C’est pourquoi franceinfo et Bayard Jeunesse, soutenus par MAIF avec Numérique éthique, poursuivent leur engagement avec la deuxième saison de “J’apprends l’info !”, un programme interactif et accessible destiné aux jeunes de 7 à 15 ans.
des jeunes de 15-24 ans utilisent chaque mois un outil d’IA conversationnelle.
Webinaire “Salut l’info !” : Les secrets de l’IA
L’intelligence artificielle s’invite dans nos vies : Comment en parler aux élèves ? Leur expliquer les dangers et leur apprendre les bons usages ? Pour vous accompagner dans cette éducation aux médias, les équipes du podcast “Salut l’info !” vous convient, avec votre classe, à un webinaire gratuit et interactif, le 20 mars 2025, à 14 h. Inscrivez-vous !
Arnaque sentimentale : comment éviter les brouteurs ?
L’affaire où une femme a été victime d’une arnaque impliquant un faux profil de Brad Pitt a mis en lumière les dangers croissants des escroqueries en ligne. Ce cas, fortement médiatisé, illustre la sophistication des techniques employées par les arnaqueurs, souvent qualifiés de “brouteurs”, pour exploiter des identités fictives et mieux manipuler leurs victimes. Ces pratiques sont souvent amplifiées par l’utilisation de technologies modernes impliquant l’intelligence artificielle (IA), à l’instar des deepfakes.
Alors, comment reconnaître et éviter ces arnaques ?
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Qu’est-ce qu’une arnaque aux faux profils ?
Une arnaque aux faux profils consiste à créer une identité fictive, souvent en utilisant des photos attractives ou des photos de célébrités, dans le but de gagner la confiance d’une cible. L’objectif est de soutirer de l’argent, des informations personnelles, ou de provoquer un préjudice émotionnel.
Les arnaques aux faux profils ne sont pas nouvelles. Elles existaient déjà dans les débuts des plateformes de rencontre et des réseaux sociaux. Toutefois, avec l’avènement des nouvelles technologies et l’augmentation du temps passé en ligne, ces escroqueries sont devenues plus sophistiquées et plus répandues, touchant un public toujours plus large…
Comment fonctionnent ces arnaques ?
Les arnaqueurs misent sur des techniques psychologiques et émotionnelles :
- Profils attrayants : utilisation de photos de célébrités ou d’individus très séduisants pour capter l’attention.
- Communication rapide et intense : instauration d’un climat de confiance immédiat en bombardant la victime de messages attentionnés ou flatteurs.
- Demande d’aide urgente : prétextes comme une urgence financière, des frais médicaux, ou un billet d’avion.
Avec les avancées technologiques, les arnaqueurs perfectionnent leurs méthodes :
- IA et deepfakes : Grâce à des outils d’intelligence artificielle, les escrocs peuvent générer des vidéos ou des images hyperréalistes qui renforcent l’illusion d’authenticité. Le son, les expressions faciales, les mouvements des lèvres et même les gestes corporels sont soigneusement synchronisés pour donner l’impression qu’une véritable personne – souvent une célébrité ou un individu de confiance – s’adresse directement à la victime. Cette précision rend ces manipulations particulièrement convaincantes, augmentant ainsi leur impact émotionnel et leur efficacité.
- Piratage et phishing : Les cybercriminels peuvent exploiter des techniques avancées pour accéder à des informations sensibles, comme des mots de passe, des adresses ou des données bancaires. Ces éléments sont ensuite utilisés pour personnaliser leurs arnaques, augmentant ainsi leur efficacité en manipulant leurs cibles de manière plus ciblée et convaincante.
Pourquoi faut-il être vigilant ?
Les risques liés aux arnaques aux faux profils sont multiples :
- Perte financière : transferts d’argent parfois importants.
- Atteinte émotionnelle : sentiment de trahison et de honte chez les victimes.
- Vol d’identité : exploitation des informations personnelles pour d’autres activités frauduleuses.
- Cyberharcèlement : propagation de contenu nuisible ou menaçant.
Conseils pratiques pour éviter les arnaques
L’affaire du faux Brad Pitt a révélé l’ampleur des préjudices que peuvent subir les victimes d’arnaques aux faux profils : pertes financières, harcèlement en ligne, et atteintes psychologiques majeures… Dans ce contexte, il est essentiel d’adopter des réflexes simples mais efficaces pour repérer ces faux profils et se protéger.
Tout d’abord, il est important de vérifier les photos et la biographie : une image trop parfaite ou une biographie floue sont des signaux d’alerte. Soyez également méfiant si une personne devient trop familière trop rapidement ou si elle évite les appels vidéo. Vous pouvez aussi faire une recherche inversée d’images pour vérifier si les photos ont été volées.
Au préalable, protégez-vous en activant les paramètres de confidentialité sur vos réseaux sociaux. Mettez votre profil en privé et limitez le partage d’informations personnelles. Ne transférez jamais d’argent ou ne partagez pas de données sensibles avec un contact en ligne non vérifié. Enfin, méfiez-vous des liens ou pièces jointes suspects, même s’ils semblent provenir d’une source fiable.
Même avec les meilleures précautions, certaines arnaques particulièrement sophistiquées peuvent passer inaperçues. Si vous êtes victime d’un faux profil, il est essentiel d’agir rapidement !
Vous pensez être victime d’un faux profil ?
- Commencez par signaler le faux profil directement à la plateforme concernée. La majorité des réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram ou LinkedIn, disposent de fonctionnalités dédiées pour alerter leurs modérateurs.
- Ensuite, prévenez les autorités compétentes. En France, vous pouvez contacter la plateforme Internet-Signalement via le site Signalement.gouv, vous rendre sur Cybermalveillance, sur le service 17Cyber ou encore joindre le Numéro Vert dédié à la cybercriminalité au 0 800 200 000. Si des pertes financières sont impliquées, portez plainte auprès de votre commissariat ou gendarmerie locale.
- Enfin, informez vos proches de la situation pour les sensibiliser et éviter qu’ils ne tombent dans le même piège. Une simple discussion peut leur permettre de détecter des signes d’arnaque et d’agir avec prudence à l’avenir.
du temps passé sur le web se fait sur smartphone.
Faut-il quitter X pour Threads ou Bluesky ?
X, anciennement Twitter, s’est métamorphosé depuis son rachat. Les changements controversés apportés par Elon Musk, notamment sur son algorithme qui favoriserait les contenus toxiques combiné à une modération laxiste, poussent certains internautes à chercher des alternatives. Avec l’émergence de nouvelles plateformes comme Threads et Bluesky, de nombreux utilisateurs se demandent si le moment de quitter X est venu.
À mi-chemin entre messagerie instantanée et site personnel, le microblogging permet de partager des informations, des idées, des émotions et des médias rapidement et de manière concise. Il favorise l’interactivité et la viralité des contenus grâce à des fonctionnalités comme les hashtags, les partages ou les sujets tendances.
Né au milieu des années 2000 avec la création de Twitter (2006) puis de Tumblr (2007), ce type de réseau social s’est répandu partout dans le monde. Même la Chine, où le contrôle d’informations est très présent, dispose de sa plateforme : il s’agit de Sina Weibo, très populaire dans le pays.
Twitter, au contraire, a opéré un virage aux antipodes de la censure depuis son rachat en 2023 par Elon Musk. Convaincu par les bienfaits de la liberté d’expression absolue, le patron de Tesla désormais propriétaire de l’oiseau bleu adopte une toute autre politique de modération en déclarant lui-même dans un tweet : “l’oiseau est libre”.
Elon Musk sur X : “the bird is freed” / X
Ce virage n’est pas au goût de tous, et cela peut se comprendre. Si bien que des alternatives comme Threads, du groupe Meta qui possède également Facebook, ou plus récemment Bluesky, attirent de nombreux utilisateurs du réseau X.
3 plateformes, 3 histoires…
X (anciennement Twitter)
Fondé en 2006 par Jack Dorsey, Twitter est un réseau social devenu incontournable. Dorsey est un brillant programmeur informatique qui s’intéresse à l’époque aux applications de messagerie instantanée, ainsi qu’à la manière dont les informations sont diffusées et consommées.
À l’époque, deux révolutions s’entrechoquent. Internet se démocratise dans les foyers américains, donnant naissance aux blogs personnels, tandis que l’usage des smartphones se répand à grande vitesse.
Le 21 mars 2006, le premier tweet de l’histoire, limité à 140 caractères à l’époque, est publié par son fondateur, marquant le début de la saga Twitter. Le hashtag fait son apparition l’année suivante.
Jack Dorsey sera écarté de ses fonctions de directeur en 2008 avant de revenir aux manettes en 2015, représentant à lui seul l’incarnation de l’oiseau bleu. En 2022, Elon Musk rachète le réseau social après une bataille acharnée entre businessmen. Il revoit le business model ainsi que plusieurs fonctionnalités, et se sépare en même temps d’environ 80% des effectifs, soit plus ou moins 6 000 salariés.
Threads
Threads est actuellement le concurrent le plus sérieux de Twitter. Son créateur n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il s’agit de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook et propriétaire d’Instagram quelques années plus tard.
Pour y accéder, il suffit de télécharger l’application et de se connecter avec son compte Instagram. A la différence de Twitter, il est possible d’y poster des messages allant jusqu’à 500 caractères.
Le lancement du réseau en 2019 est discret. A l’origine, il s’agit d’une application de messagerie vidéo similaire à Snapchat. Suite au rachat de Twitter, Zuckerberg en profite pour saisir l’opportunité de réinventer complètement Threads pour en fait une alternative à X. En une semaine seulement, l’application compte plus de 100 millions de téléchargements.
Bluesky
Les médias sociaux sont trop importants pour être contrôlés par quelques entreprises. Nous construisons une fondation ouverte pour internet afin que nous puissions tous façonner son avenir.
Cette devise fait la une de la page d’accueil du site web de Bluesky. Le réseau est un projet initialement lancé en 2019 par Jack Dorsey lorsqu’il était encore PDG de Twitter. Après avoir sponsorisé son développement, il confie la gestion de Bluesky à Jay Graber.
La société devient indépendante en 2021 et se détache totalement de Twitter l’année suivante. Ses équipes continuent depuis à poursuivre la mission qui les anime : « développer et favoriser l’adoption à grande échelle de technologies pour un débat public ouvert et décentralisé ».
Bluesky compte 13 millions d’utilisateurs. À première vue, son interface est une copie de Twitter. La différence essentielle réside dans le fait que les données personnelles ne sont pas hébergées sur des serveurs détenus par l’entreprise qui gère Bluesky.
Pourquoi quitter X pour Threads ou Bluesky ?
Déjà critiqué à l’époque de Dorsey, X est plus que jamais la cible de ses détracteurs depuis qu’il appartient à Elon Musk. La nomination du magnat des affaires à la tête du nouveau ministère de l’efficacité gouvernementale sous la seconde présidence de Donald Trump pourrait représenter une menace envers la neutralité du réseau.
Plusieurs raisons expliquent que les utilisateurs de X s’en détournent :
- Changements controversés : depuis l’acquisition par Musk, X a subi de nombreuses modifications, allant de la réintroduction de comptes bannis à des modifications algorithmiques favorisant certains contenus publiés par des personnalités ouvertement politisées à l’extrême droite américaine.
- Des problèmes de modération et de sécurité : le contrôle des contenus est devenu plus laxiste, entraînant une augmentation des discours haineux et de la diffusion de fausses informations . De plus, des failles de sécurité ont été signalées, mettant en danger les données des utilisateurs.
- Expérience dégradée : les utilisateurs se plaignent d’une interface de plus en plus encombrée par la publicité et d’une baisse de la qualité des interactions.
En réponse à X, Threads et Bluesky mettent en avant des contenus plus équilibrés et moins toxiques, ce qui améliore la qualité des interactions. Meta a ajusté l’algorithme de Threads pour montrer moins de contenu provenant de comptes que les utilisateurs ne suivent pas. L’exposition aux contenus indésirables est mécaniquement réduite, ce qui améliore l’engagement des utilisateurs. Bluesky imite cette stratégie en mettant en avant les posts des personnes suivies par défaut, permettant aux utilisateurs de voir principalement le contenu de leurs abonnements.
La sécurité des données est un sujet plus que sensible. De ce côté, Bluesky se démarque particulièrement grâce au protocole AT (Authenticated Transfer), qui permet une gestion décentralisée des données. Cela signifie que les utilisateurs ont plus de contrôle sur leurs informations personnelles, car les données ne sont pas stockées sur un serveur centralisé mais réparties sur plusieurs nœuds de stockage, contrairement à ce qui est pratiqué chez Meta ou X.
En résumé
L’intérêt pour ces nouvelles plateformes offrant des environnements plus sûrs et modérés est croissant depuis les manœuvres d’Elon Musk sur son réseau social. Elles attirent des célébrités aussi bien que des internautes anonymes, préoccupés par la toxicité des contenus et la sécurité des données.
Les utilisateurs passent en moyenne 2 heures et 23 minutes par jour sur ces plateformes, ce qui appuie l’importance de choisir une plateforme qui correspond à ses valeurs et besoins.
Que ce soit pour quitter X ou non, l’utilisateur a désormais un choix en fonction de ses priorités. Le débat sur la plateforme de microblogging idéale est loin d’être terminé.
Webinaire “Salut l’info !” : C’est quoi, une fake news ?
Comment travaillent les journalistes ? C’est quoi, une information ? Comment on reconnaît une fake news ?… Pour répondre à ces questions et à beaucoup d’autres, les équipes du podcast “Salut l’info !” vous invitent, avec votre classe, à un webinaire gratuit et interactif le 10 décembre 2024, à 14 h. Pour participer, il suffit d’inscrire votre classe !