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Reboot : Le guide pour repenser l'impact du numérique sur l'environnement

Face à l'urgence climatique, il est encore temps de changer de logiciel. Ensemble, faisons le choix d'un numérique éco-responsable.

Conscients de l'impact du numérique sur l'environnement, nous avons besoin d'aide pour adopter les bons comportements.

La crise climatique s'est imposée parmi les enjeux prioritaires des Français. Mais qu'en est-il du numérique ? Avons-nous conscience de l'impact environnemental de nos activités et objets numériques ? Et surtout, serions-nous prêts à tendre vers plus de sobriété pour concilier enjeux écologiques et pratiques digitales ?

L'institut OpinionWay s'est associé à MAIF pour interroger les Français sur leurs perceptions et leurs comportements en matière de numérique éco-responsable. Premier constat : alors que le numérique occupe une place prépondérante dans la vie quotidienne des Français, ses conséquences sont jugées majoritairement positives pour eux-mêmes, mais aussi plus largement pour la société. Parmi les principales sources d'inquiétude figurent le risque de dépendance aux géants du numérique, la perte de lien social ou bien encore la mise sous surveillance de la population. L'enjeu environnemental apparaît alors en queue de classement, cité par seulement un quart des Français.

Ce manque d'intérêt pour l'impact environnemental du numérique se traduit dans les pratiques des Français. Ces derniers orientent leurs choix de consommation suivant des critères liés au prix et à la qualité du produit ou service ou bien encore à sa simplicité d'achat ou d'utilisation, bien avant de considérer la responsabilité sociale et environnementale de l'entreprise.

Plus de deux Français sur cinq restent d'ailleurs neutres lorsqu'on les interroge sur l'impact du numérique sur l'environnement, devant les 37% de sondés qui le perçoivent comme négatif. Pourtant, plus de huit Français sur dix se sentent concernés par les implications écologiques de leurs comportements numériques, et 61 % des sondés affirment avoir adopté des pratiques éco-responsables dans leur quotidien.

Parmi les principaux freins à l'adoption d'usages numériques éco-responsables, le sentiment de manquer d'information frappe près d'un Français sur deux. Accompagner la prise de conscience et orienter les individus vers des solutions pratiques à mettre en œuvre apparaissent ainsi comme prioritaires pour favoriser l'adoption large de comportements numériques éco-responsables.

Introduction

À l'approche des fêtes de fin d'année, nous serons nombreux à nous tourner vers le numérique pour nos achats de Noël, que ce soit pour partir en quête du cadeau idéal, pour commander sur un site de e-commerce, ou bien encore pour offrir l'un des nombreux objets technologiques en vogue.

Pourtant, et alors que le climat se hisse parmi nos préoccupations majeures, nous avons tendance à ignorer l'impact environnemental de nos pratiques numériques ; un impact considérable et en progression constante, à mesure que la digitalisation de nos sociétés explose. Mais pour contenir les effets néfastes du numérique sur la planète, encore faut-il pouvoir les appréhender dans leur globalité, et identifier comment agir à son échelle.

Ce premier chapitre de notre guide vise ainsi à vous donner les clés pour mieux concilier vos choix de consommation numérique avec vos préoccupations à l'égard de l'environnement. Et bonne nouvelle, le web et les technologies numériques sont aussi porteurs de solutions !

L'impact environnemental du numérique : les faits face à nos perceptions et actions

Le web et les technologies numériques occupent une place prépondérante dans nos vies...une place qui pèse de plus en plus lourdement sur notre planète. Car contrairement à certaines idées reçues, le virtuel s'appuie, pour fonctionner sur des infrastructures bien réelles !

Avec une quinzaine d'appareils numériques par Français, le poids total de nos équipements atteindrait 7 millions de tonnes, soit 700 tours Eiffel ! Pour fabriquer et faire fonctionner tout ça chaque année, 6 fois la consommation électrique annuelle de Paris sont nécessaires, et pas moins de 3 packs d'eau minérale par Français. Avec en bout de course, 20 kilos de déchets électroniques produits par individu.

La fabrication de ces équipements est la plus gourmande en ressources, provoquant le déplacement de 4 milliards de tonnes de terre par an. Un smartphone nécessite en moyenne 500 fois son poids en matières premières pour être fabriqué...une proportion qui atteint 16 000 fois pour une puce électronique !

Ainsi, orienter nos achats vers des produits et services plus durables apparaît comme prioritaire pour agir efficacement sur la réduction de l'impact environnemental du numérique. Un objectif que s'est fixé 65 % des Français, en attente d'information et de conseils concrets pour y parvenir.

<Re>voir
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Évaluer l'impact de nos objets numériques

L'imaginaire associé au web et aux nouvelles technologies tend à nous faire oublier leur caractère tangible. D'énormes quantités de matières premières et d'énergie sont en effet nécessaires pour fabriquer, transporter, vendre, utiliser puis faire disparaître nos équipements numériques. Pour mesurer le niveau de pollution d'un objet, tout son cycle de vie doit être étudié...de quoi aussi nous aider à identifier les comportements à adopter pour limiter cet impact.

1 milliard de smartphones sont vendus chaque année dans le monde ! Et pour cause, ils figurent très souvent en tête de nos cadeaux favoris. Pourtant, le poids environnemental de ces précieux petits objets est considérable...et appelle à agir !

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de nos téléphones portables sont collectés pour être recyclés

Alors que plus de 70 matériaux différents sont compris dans un smartphone, dont une cinquantaine de métaux, ces ressources sont très faiblement valorisées. Au moins 30 millions d'appareils dormiraient ainsi dans nos tiroirs !

Aujourd'hui, on n'imaginerait plus vivre sans nos smartphones. Avec eux, on s'informe, on s'oriente dans la rue, on parle avec nos proches, on achète nos cadeaux de Noël…

Mais avons-nous conscience de l'impact environnemental de nos téléphones ? Nous sommes venus en parler avec vous, dans les rues de Paris.

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Lutter contre le gaspillage

Pour adopter des comportements plus vertueux et économiser les ressources nécessaires à nos activités numériques, encore faut-il en avoir la possibilité. Si les Français ont tendance à changer régulièrement leurs équipements, la mode n'est pas seule responsable. Les consommateurs sont aussi victimes de l'usure accélérée de leurs téléphones et ordinateurs, qui les contraint à renouveler tout ou partie de leurs appareils. La réduction artificielle de la durée de vie de nos équipements porte même un nom : l'obsolescence programmée.

Heureusement, des solutions concrètes existent pour préserver nos compagnons numériques, et éviter d'avoir à les renouveler trop régulièrement. Des mises à jour logiciel au reconditionné en passant par la préservation de nos batteries, on vous dit tout dans notre fiche pratique !

<Re>agir

Nous changeons de téléphone tous les deux ans en moyenne, et dans 90% des cas, alors qu'ils fonctionnent encore. Pourtant, nous pouvons agir pour allonger leur durée de vie. En les préservant tant que nous les utilisons, en les réparant quand ils sont cassés, mais aussi en nous tournant vers l'occasion et le reconditionné.

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des Français disent recycler systématiquement leur appareil numérique en fin de vie.

Source : Etude OpinionWay pour MAIF, novembre 2021.

Si le numérique pèse sur la planète, il peut aussi faire émerger des solutions pour mieux la préserver. La pratique du "do it yourself" (ou "fais-le toi-même") en est un bon exemple. Fortement alimentée par des communautés en ligne adeptes du bricolage, une multitude de ressources, sous forme de tutoriels écrits ou vidéo, sont à la disposition de celles et ceux qui souhaitent essayer de réparer eux-mêmes leurs équipements. Une manière aussi de prendre conscience de la valeur de nos objets, et de notre capacité à prendre le contrôle sur leurs destins. La plateforme Oui Are Makers ou encore le réseau des Repair Cafés ont vu le jour pour avec cette vocation.

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des Français ont le réflexe de réparer leurs équipements numériques avant de les remplacer.

Source : Etude OpinionWay pour MAIF, novembre 2021.

Sensibles à la problématique environnementale, de nombreuses start-up se sont créées avec pour but de favoriser l'adoption de pratiques écologiques. Si le numérique est particulièrement énergivore, il peut aussi nous aider à réduire nos déchets, au delà même de son propre secteur. Zoom sur Too Good to go, l'application anti-gaspillage alimentaire, et sur The Box, qui réconcilie e-commerce et livraisons durables.

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Acheter responsable

Quand vient le moment d'acheter, nous pouvons faire en sorte de concilier nos choix de consommation avec nos préoccupations éthiques, qu'elles soient sociales, sociétales ou environnementales. Pour nous y aider, des labels et scores sont à notre disposition...et certains d'entre eux ont justement été conçus pour évaluer la durabilité de nos appareils électroniques.

Et si notre smartphone nous aidait à changer d'alimentation, au profit de notre santé et de la planète ? C'est là tout le sens de l'application Yuka, créée en 2017 par trois Français, et désormais adoptée par plus de 20 millions d'utilisateurs. Après s'être faite connaître pour son évaluation de l'impact des produits alimentaires et cosmétiques sur notre santé, Yuka intègre depuis 2021 l'éco-score, encadré par l'ADEME et l'INRAE.

Le poids environnemental de nos vêtements est régulièrement pointé du doigt : avec 130 milliards de pièces vendues chaque année, l'industrie textile serait le troisième plus gros consommateur d'eau dans le monde. Face à la fast fashion, des acteurs venus du numérique prennent un virage à 180° en invitant les consommateurs à privilégier le marché de l'occasion. Le succès des Vinted, Vestiaire Collective et autres Le Bon Coin poussent même les marques à développer leurs propres circuits de revente...

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des Français affirment que le numérique favorise les achats d'occasion.

Source : Etude OpinionWay pour MAIF, novembre 2021.

Lutter contre l'obsolescence programmée de nos appareils numériques est devenu le cheval de bataille d'une partie de la tech française. Avec une promesse : concilier plaisir et éthique grâce au marché du reconditionné. Un modèle qui séduit, à en croire le succès triomphant de la licorne française Back Market. Une tendance positive pour l'environnement, dès lors qu'on considère qu'un appareil d'occasion aurait un impact environnemental 3 fois inférieur à celui d'un neuf.

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Conclusion

Nous ne sommes ni des super-héros ni des super-héroïnes. Le numérique est bel et bien présent dans nos vies, et il n'est pas question de l'en exclure totalement. Nombre d'entre nous louons d'ailleurs ses effets positifs sur notre quotidien, sur notre capacité à nous informer, à échanger avec nos proches, à nous déplacer, etc. Nos compagnons numériques constituent de formidables outils d'émancipation et de mobilisation, dès lors qu'ils sont utilisés à bon escient.

Toutefois, à l'heure où la crise climatique gronde à nos portes, nous ne pouvons fermer les yeux sur l'impact que nos choix de consommation ont sur notre environnement. Par chance, des solutions existent et sont à notre portée pour nous aider à alléger le sac à dos écologique de nos activités numériques...et une partie d'entre elles germe justement sur le terrain de la tech ! Faisons nôtres ces bonnes pratiques, soutenons ces initiatives vertueuses, et agissons ensemble pour faire de nos actes de consommation des choix éclairés et engagés, respectueux de notre environnement.

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